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Les bienfaits du toucher - Études à l'appui

Quelques faits sur le toucher

On se touche de moins en moins

Dans notre société nord-américaine, on se touche de moins en moins et même plus … on diabolise le toucher.  De plus, ce toucher est malheureusement limité à la mère qui réconforte son enfant, aux rapports amoureux et à la poignée de main sociale.  Pourtant... un simple geste de toucher peut tellement réconforter, nourrir, soutenir, guérir, .... 

  • Chez les chasseurs-cueilleurs San, dans le Kalahari, par exemple, ils ont calculé que les mères portent les enfants 90% du temps. Aux États-Unis, ce temps est réduit à 2-3 heures par jour.
  • Une étude a démontré que les mères françaises observées dans un Mac Donald à Paris touchaient davantage leurs jeunes enfants que les mères américaines observées dans un Mac Donald de Miami.  Au cours d'interaction entre pairs, les enfants américains touchaient moins les autres enfants, mais s'emparaient plus souvent de leurs jouets, se montraient plus agressifs et déclenchaient davantage de disputes.
  • Aux États-Unis, de plus en plus d'États déclarent qu'il est illégal pour les enseignants de toucher les enfants.  De même, les codes d'éthique interdisent aux psychothérapeutes et aux conseillers pédagogiques de toucher les enfants.
  • Certains foyers de retraités, interdisent même à deux personnes de s'embrasser et de manifester de la tendresse.  Je vous invite à lire l'incident décrit à la page 49 du livre Les bienfaits du toucher.  Deux pensionnaires d'une maison de retraite se sont fait prendre, enlacés et s'embrassant en silence.  Ils furent promptement escortés à leur chambre et un interdit de contact fut mis en place.  Quelques semaines après "leur crime", ils moururent tous les deux.
  • L’ocytocine… Cette hormone détermine notre capacité à nous attacher et à aimer, à nous calmer et nous relaxer, à établir et maintenir des liens entre les individus. L’ocytocine ne serait rien de moins qu’un « nectar de guérison » selon Kerstin Uvnäs Moberg, chercheuse suédoise et professeur de physiologie et de pharmacologie à Stockholm et qui s'est spécialisée dans l'étude de cette hormone.  Elle explique ses bienfaits et plaide pour les câlins et les massages, le toucher étant la voie royale pour la sécréter. Ainsi les hormones antistress baissent et une catégorie de lymphocytes T augmente, jouant un rôle prépondérant dans notre système immunitaire. Bref les câlins et les touchers bienveillants seraient de véritables médicaments permettant la libération de l’hormone ocytocine dans notre système. Voici quelques-uns de ses bienfaits démontrés scientifiquement: Réduction du stress, favorise la relaxation, diminue l'anxiété, renforce le système immunitaire, aide à faire face à la dépression, favorise la liaison sociale.

Le toucher chez les animaux - crucial pour la survie et le développement des petits

Nous sous-estimons grandement l'importance du toucher. La plupart des animaux savent que le toucher est crucial pour la survie.

  • Les souriceaux meurent s'il ne sont pas régulièrement léchés par leur mère.
  • Les singes se recroquevillent dans un coin s'ils sont privés de contact tactile.
  • Des animaux comme le rat et le singe dépendent du toucher de leurs parents pour grandir et se développer

Le toucher chez les enfants - développement et santé améliorés

  • Des bébés avant terme gagnent plus de poids, ont de meilleurs scores neurologiques et quittent l'hôpital plus tôt s'ils bénéficient de massage au cours de leur séjour en couveuse.
  • Des nourrissons privés du contact avec leur mère présentent plus de constipations, de diarrhées et d'infection respiratoire.
  • Des enfants asthmatiques qui recevaint un massage d'une vingtaine de minutes tous les soirs avant de se coucher durant un mois montraient, par rapport à d'autres ayant bénéficié de séances quotidiennes de relaxation, une nette amélioration de leurs symptômes avec une augmentation du calibre des voix respiratoires.

Le toucher chez les adolescents et adultes - des bienfaits curatifs

  • Une étude a démontré qu'un massage sur le dos d'une trentaine de minutes, pendant 5 jours consécutifs, améliore considérablement le moral d'adolescents hospitalisés pour dépression.
  • Une autre étude de 2003 par la chercheuse Linda M. Goodfellow a regarder le potentiel du massage thérapeutique au dos chez les individus dont le conjoint était atteint d'un cancer.  À la fin de l'étude, ceux qui avait été massé au dos se sentaient non seulement moins stressés, mais aussi de meilleur humeur.
  • Une autre étude réalisée chez les femmes anorexiques a révélé qu'un massage régulier permet de diminuer les symptômes et d'anxiété et de stress. Ces patientes avaient une meilleure image de leur corps et moins de trouble alimentaire.
  • L'enregistrement de l'activité cérébrale au cours d'un massage chez des adolescentes déprimées indique une action sélective au niveau des hémisphères cérébraux, puisque l'activité du cortex droit - en relation avec les émotions négatives - diminue au profit de l'activité du cortex gauche - dont dépend l'humeur positive.
  • Une étude réalisée chez des femmes atteintes d'un cancer du sein a montré qu'un massage de trente minutes, trois fois par semaine, pendant cinq semaines, diminuait l'anxiété, la dépression et le sentiment de colère. Ces améliorations étaient corrélées à un accroissement des taux de sérotonine et de dopamine ainsi qu'à une augmentation des lymphocytes et des cellules NK capables de détruire les cellules cancéreuses.  
  • En 2015, des chercheurs turcs ont évalué l'effet de la massothérapie chez 40 personnes recevant des traitements de chimiothérapie. Immédiatement après le massage, le niveau d'anxiété des participants ayant été massé avait significativement diminué par rapport à celui du groupe de contrôle.
  • À Taiwan, des chercheurs ont voulu savoir si le massage pouvait réduire les symptômes de dépression chez ceux et celles qui en souffraient.  Dans le cadre d'une méta-analyse (17 études - 786 participants), ils ont conclu que la massothérapie permettait d'atténuer les symptômes de dépression, que ce soit après une séance unique ou une série de séances échelonnées dans le temps.

Le toucher chez les personnes du 3e âge - Sénilité réduite

Les besoins tactiles ne semblent pas décroître avec l'âge. Ils semblent plutôt augmenter. Une étude a démontré que des résidents de 70 ans et plus qui bénéficiaient de massages, qui recevaient souvent des caresses, des accolades, des pressions de la main et du du bras montraient moins de signes de sénilité. Ils étaient plus alertes, de meilleure humeur et plus actif physiquement que les résidents qui n'étaient pas souvent touchés.


Lectures suggérées

 Études

    • Le réconfort d’un adulte s’inscrit dans les gènes d’un enfant (article de Radio-Canada)
      • L'étude réalisée par le Pr Michael Kobor et ses collègues du département de génétique médicale de l’Université de la Colombie-Britannique montre que les enfants de quatre ans qui ont connu plus de détresse et qui ont reçu moins de réconfort lorsqu’ils étaient bébés présentaient un profil moléculaire sous-développé pour leur âge.
      • Il s’agit de la première recherche à montrer chez les humains que le simple fait d’être touché tôt dans la vie a des conséquences profondes et potentiellement permanentes sur l’expression génétique d’une personne.